S’oublier…
Des corps effrontés tentent de voler l’âme
D’une enfant esseulée qu’on appelait femme.
Des larmes d’acier sont preuves de tourmente:
Leurs regards outranciers, chaque jour, la hantent.
Sourires carnivores, envie de toucher:
Piranhas de l’aurore, ils ont dévoré.
Acculée contre un mur, regard suppliant,
Ils déchirent son armure impatiemment.
Pour avoir voulu s’assumer aujourd’hui
Elle a subi l’abus de quelques amis.
Cette poupée, que la nuit trouvait si belle,
A dans son coeur pluie et angoisse immortelles.
Encore effondrée elle saisit une lame
Et part s’oublier sur le noir macadam.
- Vues1601
- Aime0
Quel drame ! J’en frissonne !
Mais ce drame est bien, très bien écrit, il apporte encore plus de poids à la souffrance exprimée !
J’aime et je mets des étoiles ! vaut largement !
Amicalement
Elisa
Je vous remercie. Et je suis heureuse d’arriver à vous transmettre “l’effroi” à travers du beau. C’est, en général, de cette manière qu’on arrive à toucher les gens pour les choses importantes: écrire noir, tout noir, ça fait du “buzz”, ça fait parler, mais ça n’imprègne que trop peu.
Bonne soirée à vous, Elisa.
Je rajoute un petit mot car je suis complètement d’accord avec vous, Sachalim ! Le beau peut parfaitement transmettre l’effroi et les plus noirs sentiments.
Bonne soirée à vous aussi Sachalim