Les saltimbanques mêlent à l’aube leur chemin,
Accrochée à la roue d’ombres dégingandées,
Fils de lumière épars que de ses doigts gantés
La lune étire en voile comme de vieux chagrins.
J’entends leurs chants qui grincent dans le cœur des essieux,
Fantômes, sortilèges, rires, défis aux dieux
Que payent au matin ces chantres de la nuit
Lorsque le jour survient à l’heure de leur ennui.
Faible tribut pourtant,quelques regards perdus,
Aumône d’illusion faite aux enfants crédules,
Les horizons rendront pour chaque main tendue,
L’espoir des lendemains, les libres crépuscules.
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