J’ouvrais à peine un œil brumeux
Que je sentais comme de la ouate
Qui aurait envahi le creux
De ma cavité nasale droite.
Prise d’un pressentiment terrible,
J’ai bien tenté de respirer
Mais le jugement fut inflexible:
Incontestablement bouchée.
.
Encore à moitié dans les vapes,
L’esprit aux abonnés absent,
Je m’inventais toutes les étapes
De mon futur délabrement:
Je vis de rouges auréoles
Recouvrir mes joues et mon nez,
Le poids du vide sur mes épaules
-Une tête est très lourde à porter-
L’humidité omniprésente
Dégoulinant sur mes Kleenex
Et de la morve bien collante
Boucher la voie au Nasonex.
.
Comprenez que les circonstances
Ne m’avaient laissé que l’espoir
De pouvoir reprendre en avance
Le sommeil que j’aurait en retard,
Et que la moindre bienséance
De toute façon m’interdisait
De vous montrer ma déchéance
-J’ai préféré anticiper.-
.
C’est donc une jeune fille animée
Des meilleures intentions du monde
Qui s’est tournée sur le coté
Et rendormie dans la seconde
Les bronches beaucoup plus dégagées
-Je ne fis le lien qu’après coup-
A présent que son oreiller
Ne recouvrait plus que sa joue…
- Vues1747
- Aime0
Hummmm
Le vécu d’un mauvais réveil qui nous rapelle les nôtres.
Très bonne idée que de traiter ce sujet.
Avec moult détails en plus!
Je reviendrais le lire à la grippe prochaine…..
Merci