MORT FINE
Morphine que je m’injecte dans les veines
Les soirs où j’ai vraiment trop de peine.
Amphétamine que j’avale tous les jours
Afin que l’instant me semble moins lourd.
Alcool que j’ingurgite verre après verre
Afin de supporter d’être sur terre.
Me noyer dans ce monde hypnotique
Au vapeur alcoolique,
Pour arriver à oublier qui je suis
Et ce temps qui lentement s’enfuit.
Un univers remplit de chimère
Que je voudrais pouvoir foutre en l’air.
Interminable descente abyssale
Comme une mare de sang qui s’étale
Sous la lame déchirant mes poignets exsangues,
Seul moyen de communiquer comme une langue
Apprise au plus profond de la fange
Par un démon à la gueule d’ange.
Ma vie n’est faite que de brisures
Que je calfeutre dans la démesure,
De toutes ces drogues qui s’entremêlés
Qui doucement me poussent vers ma stèle.
Je ne suis que le jouet d’un jeu ultime
Qui finira un jour par une mort fine.
WøLø
15/2/2013
- Vues1625
- Aime0
Vous avez consigné, analysé et dépeint combien la tristesse dans l’abandon a besoin d’une béatitude et d’un bonheur pour aboutir à une consolation et une extase, parfois mortelle…
Amitié poétique
Mélancolie
Rym
Quelle triste dépendance… comme toute forme de dépendance d’ailleurs… La vraie liberté est de pouvoir se détacher de ces attaches… Si ce poème est du vécu, j’espère que vous pourrez trouver un jour cette liberté
La douleur d’une vie que l’on doit supporter malgré nous
la douleur insupportable à laquelle on veut mettre fin …
Ton poème me parle au coeur et au ventre
poignet, lame, sang et larmes …je connais …
Pensées et amitiés …
merci,a tous pour vos commentaires.
merci, des tourments fort bien décrit
Amitiés
https://www.youtube.com/watch?v=zCo4VnoIHHw
cadeau
J’aime bien le jeu de mot-
Lisez Cioran-
On dit qu’il ne faut pas être dépressif pour lire Cioran-
Je pense que sa lecture au contraire est révélation –
S’emboîter avec sa vie et son mal
Jusqu’à la piqûre finale –
“Interminable descente abyssale
Comme une mare de sang qui s’étale
Sous la lame déchirant mes poignets exsangues,
Seul moyen de communiquer comme une langue”
J’ai connu cette auto destruction Mélancolie mais si on s’en sort vivant le mentale lui avec toutes ces substances nocives on le rend mort !
belle plume ! merci
Merci Yahya