Ce matin le soleil, darde de ses rayons
La ville et ses faubourgs ; assis à la terrasse
D’un troquet de banlieue, je machouille un crayon
Mais la feuille reste vierge, je suis dans une impasse…
L’inspiration me fuit autant que le désir,
Est-ce l’âge qui inflige au corps et à l’esprit
Des rides et des regrets comme d’infâmes souvenirs ?
Le serveur me regarde et je lis son mépris ;
Que n’ai-je pu me fondre, comme tant de quidams
Dans un céleste ennui pour exister un peu ?
Que n’ai-je pu trouver la force d’être heureux ?
A forcer son destin, on découvre ad vitam,
L’inanité de notre condition humaine,
Et l’infatuation des projets que l’on draine.
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