Venez à moi ville de mon enfance
Ma Genève d’où je tirais la sève
D’une ruelle sentant la résine
Des quartiers aux allures champêtres
Chère ville où tant de réminiscences
Font revivre des rues basses de rêve
Bordées de brasseries aux bonnes mines
De commerces fondés par les ancêtres
Le présent recouvre mes souvenances
De constructions où mes souvenirs crèvent
Les histoires de ma vie citadine
Gisent dans les profondeurs d’un mal être
Le lac écume par intermittence
Mais quand la grâce enveloppe Genève
Les eaux du Léman élèvent l’ondine
On l’admire à des centaines de mètres
Ville cosmopolite par essence
La rade ne se ceint pas d’une grève
Mais de nationalités qu’on devine
Lorsque la foule aux quais traîne ses guêtres
Ville des Nations cité d’espérance
Par vous bien des conventions se soulèvent
Des gens de bonne volonté s’échinent
A pendre les droits de l’homme aux fenêtres
L’austérité visite les résidences
Des vedettes s’accordant une trêve
Dans certaines habitations rupines
Cher Calvin cette ville t’a vu naître
L’horloge fleurie marque la cadence
Des jours et des nuits que le temps achève
Les aiguilles visitant l’églantine
Tournent autour d’un ouvrage de maître
Genève témoin de ma sénescence
Lorsque paraîtra l’annonce brève
Mon âme aura rejoint la vie divine
Des ces belles villes aux passés traîtres.
- Vues1456
- Aime0
Commentaires rècents