L’heure du bain
Le corps de tout son long gisait
Dans cette baignoire d’un blanc nacré.
Et le liquide chaud sur la peau
S’écoulait par de larges flots.
Succombant sous l’onde amarante,
l’émail, froid et rigide suaire,
perdait son allure luisante.
Un parfum embaumait le lieu,
Grisant arôme charnel, amer,
Pour note de cœur: atomes ferreux.
Lorsque l’épiderme meurtri
Vira du rosâtre au blanc-gris,
L’iris bleue eut bien moins d’éclat
Que l’inox qui trancha son bras.
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