Amour, viens me sauver de l’étrange prison
Où mon âme et mon corps sont toujours enchaînés ;
Des hommes sont venus au sein de ma maison
Se venger de la fange où je les ai traînés.
Au-delà de la mort et de la déraison,
Je t’attends. Et les mois, et les jours sont passés.
Quand le cœur désespère, il n’est pas de saison,
Il n’est pas de repos pour ceux qui sont blessés.
Regarde au fond du lac, et tu retrouveras,
L’insolente beauté de l’amour innocent…
Je pourrais tout t’offrir, si tu me tends les bras.
Repose dans ce lac où je suis endormie,
Entends mes pleurs amers et mon rire oppressant…
Quand tu t’endormiras, je serai repartie.
- Vues2664
- Aime0
Un poème sous forme de sonnet quasi intégralement en rimes masculines (hormis deux rimes féminines dans le 2nd tercet.
Charles Baudelaire avait aussi inséré dans ses Fleurs du Mal un sonnet entièrement en rimes masculines intitulé : “Ciel brouillé”.
Très beau, pour commenter la forme, je ne suis pas à la hauteur mais j’ai l’oreille musicale et j’aime sa fluidité sans parler des eaux troublés qui me troublent.
Merci Gal
Bonne fin de journée
Lynda
esthétique et mystère se mêlent dans cet excellent poème…
Amicalement
Rym…