C’est seulement le silence. Plongée dans son sommeil et le souffle profond
C’est le vent qui s’étiole sur les murs de la chambre
Dans la longue pénombre sous son corps qui se cambre.
Mes yeux longtemps se perdent sur sa chaude pâleur
A guetter cet instant où sa main sans couleurs
Elle repose, fragile, sur un coin d’oreiller, lovée près de son front.
C’est seulement sa peau et, contre ma peau, si douce, que les draps inutiles
Caressent en vain ses bras que plus tôt j’enlaçais
A me noyer d’envie sous l’édredon froissé.
Je dessine ses courbes et sur mes cils voleurs
Son sein blanc dévoilé par un sursaut songeur
M’assure que l’espace autour est bien trop vaste, et le monde futile.
C’est seulement nous deux, éloignés du chaos et des bruits alentours
Quelques heures sereines de calme et de tendresse
Sans s’inonder de mots ou s’essouffler de gestes.
Immobiles et nus, dans la douceur exquise
La journée qui s’avance s’en retrouve conquise.
Elle attendra la nuit, et mes yeux éblouis, pour nous parler d’amour.
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