Conciliabule avec un ange
La nuit, j’avance pianissimo,
Funambule sur le fil des mots,
Comme un bateau ivre, je tangue
Aux vagues pulsions de la langue ;
Et dans les embruns je me navre
A rechercher la paix d’un havre,
Un port d’attache où je m’arrime
Avec l’encre bleue de mes rimes.
Et vous voilà encore, mon ange,
Aussitôt surgie de l’étrange,
A mon oreille, vous soufflez
Toujours l’amour sans l’érafler,
De tendres mélodies anciennes
Et des airs de valses de Vienne
Qui font souvent tourner la tête
Aux amoureux et aux poètes.
Alors, j’avance pianissimo,
Funambule sur le fil des mots,
Comme un bateau ivre, je tangue
Aux vagues pulsions de la langue ;
Dans vos murmures, dans vos discours,
Vous êtes la lumière du jour,
Moment de vie en libre-échange,
Mon âme tresse vos louanges.
Dans le noir de la nuit intime,
Flottent des parcelles infimes
Où l’univers et l’éternel
Se fondent en mots providentiels,
J’entends vos soupirs, vos silences
Et vos bulles de vie qui dansent,
Alors plus rien ne me dérange,
Conciliabule avec un ange.
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Belle construction poétique, un vrai travail d’orfèvre!
Amicalement