Tu sais, depuis qu’tu es partie,
J’suis devenu un alcoolo !
Le temps doit avoir un souci,
C’est toujours l’heure de l’apéro…
Entre Picon bière et whisky,
J’ai ma place parmi les poivrots
J’ai eu mon ticket pour la vie,
J’suis dev´nu pilier de bistrot !
Quand on m’demande “pourquoi tu bois ?”
Que je réponds “pour oublier !”
Et qu’on insiste “oublier quoi ?”
“Ah ça j’sais plus, j’ai oublié !!!”
Ça en fait marrer deux ou trois,
Mais moi je cache la vérité
Car si j’devais parler de toi,
C’est sur j’me mettrai à chialer…
Du matin au soir c’est beuv´rie,
Je ne vais même plus au boulot.
Je suis en arrêt maladie,
J’ai un gros problème au cerveau.
Le doc dit qu’ la mélancolie
Finira par me faire la peau
Et qu’ c’est pas parce que je vomi
Qu’ j’évacue pour autant mes maux…
Depuis qu’tu n’es plus de la fête,
C’est vrai, je fais n’importe quoi !
Chaque jour je m’explose la tête
Et j’essaie de détruire mon foie.
Si jadis j’étais un poète,
Aujourd’hui je ne suis plus rien
Qu’un pôv type réduit à la diète
Qui ne fait plus ça qu’à la main !
Tu sais, d’puis qu’tu t’es fait la malle
Je n’attends plus rien de la vie,
À part m’ rincer les amygdales
Avec de biens mauvais whiskys.
Tu sais, ceux qu’on trouve à dix balles
Au rayon de la dépression,
Du pas cher et qui fait très mal,
Le fouet de la punition.
Oh mon amour ne revient plus
Traîner une seule fois dans ma vie
Pour voir c’que je suis devenu
Sans toi pour me dire qui je suis.
De toute façon tout est fichu
Et ce sera bientôt fini,
Encore trois ou quatre cent fûts
Et je pourrai crever d’infamie…
- Vues2172
- Aime0
https://www.youtube.com/watch?v=HmOAoo_8NYY
Récit très dur qui marque bien le désespoir!
Amicalement
babybell
En fait, il se voulait humoristique ce texte à la base…mais l’interprétation à la guitare l’a rendu triste…
Poignant, si beau
N’oubliez pas d’aller l’écouter en musique…
Un ensemble sympa à écouter sans modération
c’est terriblement dévastateur l’alcool
merci pour ton écrit
Tres touchant.
Mais ce n’est pas cet amour perdu qui génère cet alcoolisme. C’est de s’être perdu soi-même.
Le poète s’envole parmi les albatros pour retrouver, le temps d’une cuite, celui qu’il fût jadis.
Sobre, tel l’albatros tes ailes de géant t’empêchent de marcher.
C’est toi que tu dois reconquérir. Pas cette femme aussi parfaite soit-elle.
Amitiés.
Possible.
Après, pourquoi ne pas dire qu’on remplace une addiction par une autre ? Ce qui en revient de dire que dans le fond, tu as raison…