Pendant que le frisquet automnal
Déferlait d’un pôle épidermique à l’autre
Pour calmer les ressacs d’un printemps théâtral
Et laisser atterrir les folies astronautes,
Le ciel mixait en alchimiste aguerri
Ses sempiternelles pluies de cristaux
Dans un mélange peu probable de couleurs et de gris
Nous coulions prudemment l’ancre du bateau
Préparant le moelleux des voyages tranquilles
Que même les mers troublées ne sauraient ternir
D’un côté le plomb des sommeils à venir
De l’autre la carte de sensuelles resquilles
Soignant les brûlures et la flamme qui grésille
Nourrissant d’espoir le bûcher des soupirs
Alors que tu balades ta gamelle, sifflotant de plaisir
Pour me laisser croire que la route est facile
Je te regarde partir en savourant ton bec
Courageusement dans le blizzard des pauvres
Il n’y a de plus bel endroit que le froid du Québec
Lorsque le soir revenu, tu parfumes l’alcôve
- Vues1294
- Aime0
Le dernier quatrain, entre autre, est splendide !
F.
prenez le petite train-train des mots, métro, boulot, dodo!
TchouTchou 🙂 je trouve le début comme écrit par une plume maîtrisant sa liberté, puis allant vers la fin je la sens comme s’enfermant.
Bye
Magnifique.