Balade en bord de Seine.
L’orage maintenant est allé voir plus loin,
Vers la capitale qu’il a déjà rejoint.
Seul, dans le silence, je longe un bras de Seine
Avec dans la tête une complainte ancienne,
Parlant d’une rencontre, un petit parapluie,
Où Georges avait connu un coin de paradis.
L’eau coule doucement emportant avec elle,
Divers détritus échappés des poubelles.
Que doit-on faire enfin pour que tous ces gens,
Avec la nature soient bien moins négligents ?
J’avance lentement, en longeant le rivage,
Cela me fait du bien, la marche me soulage.
Quelques oies bernaches dans l’herbe se reposent ;
Les fortes pluies les ont toutes rendues moroses,
Se préparant ainsi pour une nouvelle averse,
Dont le ciel toujours gris nous a fait la promesse.
Un couple de colvert avec tendresse guette,
Qu’une dame d’un pain, éparpille les miettes.
Sur le parcours sportif un homme se démène
Pour tenter d’oublier qu’il a la cinquantaine,
Et effacer un temps de ses pensées l’écho,
Les obsessions stressantes métro, boulot, dodo.
Des viornes boule de neige trônent sur le sentier
Montrant avec ardeur qu’on est au mois de mai.
Il est vrai que le temps semble à ce point figé,
Et que le mois de mars parait s’éterniser.
Quelques gouttes de pluie soudain me rappellent
Que l’orage n’est pas loin que je n’ai point d’ombrelle.
Personne n’est venu m’offrir un peu d’abri,
Je n’aurai pas gagné un coin de paradis.
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